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Mathilde Cherel est la cofondatrice et directrice de Dīcēs, une agence de communication littéraire et créative. Connue pour leurs citations minutieusement sélectionnées, Dīcēs (qui signifie "tu diras" en latin), célèbre la puissance des mots et aide à donner une voix aux meilleurs auteurs de notre génération. Dans cet entretien, Mathilde nous partage son rapport à l’écriture, et ses réflexions sur la notion d'essentiel, accompagnée de son carnet du quotidien.
Qu’elle démarre dans la joie. En règle générale, je sors très tôt le matin, en courant ou en marchant. C’est toujours une nouvelle aventure.
À réfléchir, à lire, à rire.
Qu’elle nous atteigne. Quelque soit l’endroit. C'est ainsi que Dīcēs est né.
Je pense régulièrement à cette brillante formule de Borges : « Tout vers devrait avoir deux devoirs : communiquer un fait précis et nous atteindre physiquement comme la proximité de la mer. »
Multiple. L’écriture est mon outil de travail et mon outil de réflexion. J’écris une newsletter chaque vendredi pour Dīcēs, qui prend pour point de départ une citation, à partir de quoi j’y relie une histoire, un livre, une curiosité. L’écriture est prétexte à tout.
Je consigne une phrase entendue dans la rue, dans un café, qui m’a fait rire ou réfléchir, je la capture avant de l’oublier. Cela peut aller de : « J’ai lu Moby Dick avant de voir la mer » prononcé par un auteur lors d'une soirée, à « On est pas là pour être ici. » entendu dans un PMU.
Une chanson je crois, mais je n’en ai hélas plus le moindre souvenir.
Je n’aime pas porter de sac. Mes essentiels de poches sont donc : mon téléphone, une carte de cinéma, un rouge à lèvres.
L’émerveillement. « Je crois à ce qui m’émerveille » comme le disait si bien Fellini.
D’ouvrir les yeux encore plus grand.
Retrouvez Mathilde sur instagram : @maison_dices
Découvrez Dices : www.dices.fr