Alexia Colson-Duparchy a d’abord mené une carrière d’avocate d’affaires, entre cabinets internationaux et expatriations aux quatre coins du monde. Parisienne et jurassienne de cœur, sud-africaine d’adoption, elle a longtemps évolué dans des environnements exigeants, balisés, où la réussite semblait se mesurer à l’aune des titres et des codes sociaux.

Jusqu’au jour où elle choisit de bifurquer. Quitter sa « caste », s’autoriser à écrire une nouvelle page, et surtout, suivre ce qui l’anime vraiment : la curiosité, l’audace, l’intégrité. De cette mue est née Bright Brains, une structure singulière où elle conçoit et anime des masterminds pour entrepreneurs, forme les leaders du futur à l’ESSEC, et accompagne celles et ceux qui veulent façonner des avenirs désirables.

Aujourd’hui, avec le carnet Le Nouveau Départ à ses côtés, Alexia revient sur ses propres virages : les peurs dépassées, la liberté conquise, et ce goût du pas de côté qui, selon elle, change tout.

Prendre un nouveau départ, qu'est-ce que cela signifie pour toi ?

Je pense en termes de sentiers battus. Un nouveau départ, c’est quitter le sentier damé par ceux qui m’ont précédée, faire un pas de côté pour aller voir de plus près ce qui aura titillé mon attention. C’est dingue ce qu’on découvre quand on fait un pas de côté ! Sur soi, sur le monde, sur un détail. Mon moteur : être curieuse et suivre cette curiosité avec audace et intégrité.

Quels ont été les nouveaux départs importants de ta vie ?

Le nouveau départ, au moment de quitter mon nid, mes amis, ma patrie. Désiré et pas du tout subi. Un petit pas de côté qui a ouvert une toute nouvelle écriture de la suite de ma vie.
Le nouveau départ, quand j’ai quitté ma profession et ma « caste » socio-professionnelle bien marquée d’avocate.
Le nouveau départ, quand j’ai pris conscience que je créais une famille biculturelle.
Les multiples nouveaux départs quand je me dévêts de mes certitudes : que je n’étais pas taillée pour être mère, que je n’étais pas faite pour l’écriture d’un livre, pour donner des conférences internationales, pour l’enseignement en grande école.

Est-ce que tu as dû dépasser certaines peurs pour sauter le pas ? Comment y es-tu parvenue ?

Oui bien sûr. Ma curiosité, mon besoin de me sentir souveraine, et de façonner mon futur sont bien plus puissants que ma peur. Ça me donne des ailes et m’aide à me mettre en mouvement… L’inspiration offerte par les autres, également. Quel moteur ! Voir que oui, c’est théoriquement possible et que ma peur n’est que ça, de la peur, et que oui, je suis humaine.
Et puis, sans doute le fait de prendre de la bouteille et de réaliser que les années filent vite et que les risques que je prends ne sont jamais dramatiques in fine, dans mon environnement favorisé.

Comment cela a-t-il changé ta vie ?

Je ressens que je vis pleinement. Je n’ai plus cette impression d’être spectatrice, ou coincée dans une sorte de simulateur de vie : je suis affranchie, souveraine et proactive. Et ça, c’est grisant !

Avec le recul, est-ce que tu ferais quelque chose différemment ?

Rien ne me vient à l’esprit car je suis assez farouche quand il s’agit de façonner une vie vraiment désirable à mon sens. Ah si peut-être, trouver le courage d’embrasser ce beau gosse dont je rêvais au lycée !

Le Nouveau Départ est un carnet d'évolution... Qu'est-ce que ça t'inspire ?

L’évolution, c’est le mouvement, c’est l’essence de la vie. Ton carnet est un témoin de vie en train d’être pleinement vécue. Il sublime l’expérience de vie !

Quelle rubrique te parle le plus dans le carnet ?

La partie « Faire le point ». J’aime cette vision intégrale, holistique qui permet de faire un point multiple, et non un focus sur l’obsession du moment ! Cela donne un recul qu’on a rarement l’occasion de prendre, et il m’apporte de la sérénité.

En 2025, qu'est-ce que tu as célébré ?

J’ai célébré le fait d’avoir su reprendre le modèle de mon entreprise afin qu’elle redevienne ce que j’ai envie de mettre dans le monde : généreuse, hybride et adaptable.

Qu'est-ce qui t'a fait grandir ?

La frustration d’avoir créé une entreprise « Frankenstein » et le besoin de remédier à ce quasi-monstre créé de mon propre fait. Et également mon désir impérieux de m’éloigner du développement personnel gourouisant et culpabilisant, et autres coachings de vautours que je vois se multiplier, pour au contraire créer un écosystème qui permet de remettre de la fluidité, de créer des ponts, et surtout pas des chemins tout tracés !
Au quotidien : désolée pour le cliché, mais le fait de devenir mère m’a fait découvrir une partie bien plus radicale et puissante en moi. Je vois clairement les futurs que je veux créer et impacter depuis que j’ai cette responsabilité, et je ne me pense pas de limites.

Quelles sont les pratiques qui te nourrissent ?

Pêle-mêle, et en fonction des saisons et de là où je me trouve, ce qui tourne autour de l’esthétisme, du lien ou du mouvement : marcher seule en montagne et en ville (le nez en l’air, jamais sur mon tel), faire du trampoline en écoutant de la musique qui déménage sur mon Bellicon qui bouffe la moitié de l’espace de mon bureau ; les câlins avec mes enfants – quel bonheur ! Dévorer les beaux livres de cuisine et me perdre dans les épiceries et magasins de bouche, et cuisiner entre amis, avec mon amoureux, mes enfants ; faire du kintsugi (merci pour la transmission, Manon Kerbec) ; me faire une toile dans un vieux cinéma du 6e ou 14e ; choisir mes livres dans les bibliothèques et les librairies (j’adore les conseils lecture et les soirées découverte de Sandrine de la Librairie L’Instant dans le 15e) ; apprendre sur ce qui me passionne (en ce moment, je me forme à l’acupression avec le programme pour les non-professionnels grâce à l’unique Dr Nadia Volf) ; savourer le temps passé avec mes amis et leurs anecdotes, talents et humour.

Et au quotidien la pratique de la méditation active et de l’écriture intuitive. Et en constant : m’efforcer à garder mon esprit, ma curiosité (et mon cœur !) ouverts et éveillés grâce aux rencontres offertes par ma bonne fortune. C’est ainsi que j’ai par exemple rencontré Marion Seibel, la fondatrice ultracréative et imaginative du Club des Seins, une de mes plus belles rencontres des derniers mois !

Ce qui te donne de l'énergie ?

« Mes » montagnes du Haut Jura ! Radical !

Ce qui t'ouvre le cœur ?

Les questions si puissantes des jeunes enfants… et réellement essayer de me mettre à la place d’un autre. Cela rend humble et bien plus humain, car seul le cœur peut alors vraiment comprendre, le mental est souvent paumé.

L'une des rubriques nous invite à nous connecter à nos rêves les plus profonds... Quels seraient les tiens ?

Disclaimer ;) : avec mon quotidien de Facilitatrice des futurs et mes pratiques intensives de méditation active et de création intentionnelle, je me suis complètement affranchie des limites « raisonnables » « polies » ou « sensées ». Donc mes rêves les plus profonds font marrer beaucoup dans mon entourage pour leur côté Sainte-Miss Monde-Space X – ce qui ne me dérange en rien. Quand je vois la richesse de mon quotidien aujourd’hui, jamais je n’aurais pu l’imaginer !

Alors, parmi ces rêves fous et réalisables, entre pro et perso : développer un multimédia de grande qualité mettant en avant des experts et connaissances probes et impactantes dont le monde a besoin ; normaliser l’utilisation éclairée de l’Intuition par tous ; participer activement aux recherches et développements en architecture urbaine radicalement verte ; prendre une année de césure en famille… et beaucoup d’autres bien moins réalistes et pourtant tout aussi envisageables !

Si tu avais une intention à déposer pour la fin de 2025 ?

« Tiens fermement la barre, mais navigue tout en souplesse ! »

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